mercredi 6 juillet 2011

Jour 5 – 1er juillet : Potosi

  • ·         Petit lever à Sucre, suis encore allée au café internet pour voir s’ils avaient trouvé ma clé USB, meuh non. Donc téléphones à Pops, mom et Paul pour les informer un peu (pas envie de faire de l’ordi), puis petit marché pour déj (1 empanada), achat d’un petit cadeau pour Guillaume (mari de Laurie) et pour peupa, puis je me dirige vers le terminus de bus.
  • ·         Achat du billet Sucre-Potosi, le bus part dans 30 min et cest 15$bolivianos (1.5 euros) pour 3h (qui en ont finalement pris 4…)
  • ·         Bus très fatigant puisqu’en pleine journée et route en zigzag
  • ·         Je garde mon ‘mochila’ (backpack) avec moi, ce qui me force à coincer mes jambes dans le peu de place qu’il me reste et donc de frotter mon mollet contre celui du voisin durant tout le voyage… joie !
  • ·         Quand je demande à ce même voisin c’est ‘el terminal’ ici, il me dit ‘non non un peu plus loin’. On se pique une jasette, Raul, de Potosi mais possède un hôtel à Uyuni.
  • ·         Moi je voulais aller à Uyuni le soir, mais entre temps j’aurais aimé visiter les mines… après tout, c’est pour ça que je passais par là. Malheureusement, le bus arrive vers 3h, heure de départ de la dernière visite…
  • ·         Raul aussi s’en va pour Uyuni le soir même, alors on prend un taxi pour l’autre terminal de bus, celui d’où partent les bus pour le Salar, et dans le taxi Raul et le chauffeur me supplient de rester une petite journée de plus à Potosi, question de visiter ne serait-ce que la Casa de la Moneda (maison de la monnaie, qui explique comment à Potosi ils ont fait la monnaie dans l’histoire). Moi j’hésitais déjà, puisque je voulais vraiment visiter les mines. Me voilà convaincue ! Je partirai donc le lendemain au soir. Raul achète son billet et m’aide à réserver le mien, puis on prend un taxi vers ce qu’il m’indique comme étant un bon hostel. Finalement, ça s’avère être super cher, alors je suis là toute seule à marcher dans la rue en essayant d’en trouver un autre (AVEC EAU CHAUDE SIL VOUS PLAIT ! On se gèle les fesses par ici…). Finalement, je recroise Raul qui me dit que lui il doit attendre jusqu’à 6pm, heure de son bus pour Uyuni, et que vraiment, il a réalisé qu’il n’a rien à faire à Potosi, autre que passer le temps ! Il me guide donc vers un autre hostel, beaucoup moins cher (25$bolivianos la nuit, avec eau EXTRA CHAUDE). Moi je n’ai rien à faire non plus, la madame de l’hostel me dit qu’il est trop tard pour partir visiter les sources thermales des alentours (il est alors 3h30-4pm), et la Casa de la Moneda ferme ses portes dans quelques temps (ça prend deux heures visiter ça !)… Donc Raul et moi on se dirige vers la place centrale pour trouver un café où on peut boire un petit Matecito (petit maté, thé de feuilles de coca, très efficace contre le mal de l’altitude)… Je commande une crème de fromage (soupe…) et un matecito. Lorsque je le hume, je comprends cette odeur que tout le monde porte, c’est l’odeur de la feuille de coca ! Me reviennent en tête les souvenirs de drafts d’odeurs pas cool dans le bus ou dans la rue, mélange de caca de cheval et de gazon, je ne saurais dire… Bref, c’est de la feuille de coca que ça venait, tout ce temps ! Les gens la mâchent (comme du tabac), l’infusent (comme de la menthe), et la sniffent (ça c’est plus les drogués ! ha !)… C’est en fait une plante connue pour ses propriétés nutritives et efficace contre les maux causés par l’altitude. Très utile ici contre ces 4 800m d’altitude (ville la plus haute du monde !).
  • ·         En sortant du café et une fois avoir souhaité un bon périple à mon ami Raul, je fais deux coins de rue et tombe sur une agence qui propose des tours dans les mines…
  • ·         J’y entre et j’ai droit à un discours de vente totalement convaincant ! En fait l’entreprise, ce sont 4 anciens mineurs qui étaient tannés de se faire promettre de l’argent et des avantages sociaux qu’ils n’obtenaient jamais comme guides au sein de plus grosses compagnies, et qui ont décidé (à l’exemple des mines) de fonctionner en coopérative. Ils sont donc 4 guides (dont 2 toujours mineurs) fully bilingual (trilingual si on compte le quechua), avec une énergie du tonnerre et des tours ‘not like other big companies’… c’est ce qu’on allait voir, mais réellement j’étais déjà convaincu que tout ça en valait la peine. C’était donc 100$bolivianos (10 euros) pour 4h de visite (et c’en fût finalement un peu plus), dès 9h le lendemain (samedi).
  • ·         Je finis la journée en me promenant dans la ville, en faisant entre autres un saut au marché artisanal, où je trouve une chompa (chandail en alpaca ou en lama avec une capuche… bolivian style !)… et plein de petites cochonneries pour un peu tout le monde ;)
  • ·         (J’ai cherché en vain un coupe-vent efficace, mais chaque fois que je demandais un truc contre ‘el viento’ on me sortait des manteaux d’hiver (genre rembourrés mais sans ‘coque’)… sont fous ces gens ! Moi je viens du Canada, je sais comment contrer le froid, les jeunes !)…
  • ·         Soirée douloureuse. Je ressens enfin (et malheureusement) tous les fameux effets de cette altitude. Maux de tête, difficulté à respirer, marcher, etc. Je m’essouffle un peu plus à chaque pas et j’ai peur de m’évanouir… Je rentre à l’hostel et prends une bonne douche chaude (le froid n’aide en rien le mal de tête). Je file direct au lit après la douche, en remerciant mon séchoir à cheveux pour sa présence. Il est 10 heures.
  • ·         Je me réveille en cherchant mon souffle vers minuit. Durant ce qui m’a semblé une éternité, j’halète, je manque d’air, je n’arrive pas à remplir mes poumons. Je me sens oppressée et ça ne finit plus. Je dois me calmer, respirer, respirer…
  • ·         Je parviens finalement à me rendormir. Puis me réveille : à 3am, à 4am, à 5h15 par des putains de klaxons de voiture incessants (quel con ce chauffard), à 6h, 6h30, 7h10, 7h20, 7h30… La grippe (rhume ?) que j’ai n’aide pas à respirer, ça rend le tout assez difficile… puis ce mal de tête… 

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