mercredi 6 juillet 2011

Jour 7 – 3 juillet : Uyuni

  • ·         Le bolivien de la réception de l’hôtel m’a dit que je devais être debout à 7am pour faire de la prospection de compagnies pour l’expédition de 3 jours que je voulais faire… C’était un très gros mensonge qui m’a bouffé des heures de sommeil (précieuses) et de la chaleur (aussi précieuse !)… À 7am dans les rues d’Uyuni, y’a pas un chat, même que le mercado est pas ouvert. C’est pas peu dire.
  • ·         Bref, il y avait 2-3 agences d’ouvertes, et le boliviano qui m’a le plus convaincu faisait partie de l’agence OASIS, recommandée 1000 fois par le Lonely Planet et autres merdes. Alors que les autres agences proposaient le même tour pour 570bolivianos, lui me le proposait pour 800bs, parce que ‘el servicio, blablabla’. Bon alors, me voilà convaincue, j’arpente les rues désertes en quête d’une caisse automatique d’où retirer tout ce fric, mais rien. Finalement je retire avec ma carte VISA (hello frais d’avance d’argent !). En passant, j’achète quelques tuques (oui, quelques…) et aussi des lunettes solaires trop chics pour le désert de sel… Quand je retourne à l’agence, il est tout assis dans son petit fauteuil et me dit qu’ils sont complets pour la journée. NON MAIS TU BLAGUES que je lui dis en portugais (puisque c’est comme ça que ça sort). Oui oui, qu’il me dit, tu revenais pas alors on a booké d’autres personnes. Très bien alors espèce de connard, moi je vais dans une agence qui me charge 570 bolivianos (57 euros pour 3 jours, excluant évidemment le prix d’entrée de la réserve naturelle, de 15 euros supplémentaires…). Bref, je l’avais vraiment pris en pitié l’autre, alors qu’il n’en avait vraiment pas besoin. Me suis ramassée à faire le tour avec une Bolivienne de La Paz, un couple (une Suisse et un Franco-Suisse) et deux Japonais très japonais. C’était parfait.
  • ·         Avant le départ, je fais comme la fille de mon bouquin de la FNAC (le guide dont je me suis servie pour construire mon itinéraire) me suggère : je vais déposer mon linge sale à la Lavanderia du coin (15bs le kilo, et moi j’ai ‘‘un kilitito’’ comme la vieille Bolivienne dit). Puis, c’est l’extase dans une douche teeeeeeeeeeeeeeeellement chaude dont j’ai rêvé durant la dernière semaine. Douche de 30 minutes, au bas mot. Je m’achète également des bas de ce que je pense être un genre de laine, ainsi qu’un espèce de débardeur chaud pour le désert. Très laid, mais c’est que 5.5 euros et ça fait (très bien) la job !
  • ·         Jour 1 du périple, donc. Départ à 10h30, je rencontre mes compagnons de voyage, très sympas. Notre guide : Freddy, qui s’avèrera être un pilote doué d’expérience et débrouillard, tout ce qu’on souhaitait !
  • ·         Visite d’abord du petit village qui borde le Salar d’Uyuni (désert de sel). Beaucoup de cochonneries à vendre, et comme tout le monde, je me fais avoir, j’achète un drapeau de la Bolivie : ‘‘de toute façon il m’en fallait un…’’ Et puis hop! au Salar, avec plein de petites montagnes de sel sur le sol (pour qu’il sèche). On a le droit à une légende : le sel est en fait le lait de la femme-montagne là-bas, oui là-bas, parce que son mari l’homme-montagne voulait voir son enfant alors il a crevé son ventre et… je sais plus. Des trucs bien bien cool. Au loin, les gens prennent des photos kitsch de trucages typiques salar-style. De mon côté, je suis pas mal fière, en tant que bonne Canadienne, j’ai réussi à m’isoler du vent et du froid avec des couches adéquates superposées de manière logique. Pas malllll !
  • ·         Entre le Salar et la Isla del Pescado, on s’arrête brièvement à l’hôtel du Salar (le seul réellement DANS le Salar). Devant l’hôtel, un promontoire avec 1000 drapeaux. Je cherche celui du Canada, en vain. Tristesse ! Je me rappelle que ma momie m’a équipé d’un drapeau du Québec que j’ai toujours. Et voilà, en moins de deux je l’ai fièrement attaché à un mât au beau milieu des autres drapeaux. Effet immédiat : tous les Québécois sont autour de moi, vous vous venez d’où, eh bien merci pour le drapeau, bonne continuation ! Sachez, jeunes troubadours, que ce drapeau était le mien, et désormais et pour toujours… Santé chers compatriotes !
  • ·         On se dirige vers la Isla del Pescado, qui a en fait aucun rapport avec le poisson, mais tout rapport avec les cactus. Grosse île couverte de cactus de laquelle on a une vue quasi-complète des 12 000km carrés du désert. On mange sur des petites tables de pierres aménagées tout près de l’île (au menu, pas grand-chose de très très alléchant, des légumes, de la viande, du quinoa et des bananes pour dessert… on est loin des lunchs brésiliens !)…
  • ·         Déjà le temps de se diriger vers l’hostel ! Dans le désert, les distances sont trompeuses… La montagne qu’on voit au loin est en fait à 1h, 2h de route…
  • ·         Arrivée à l’hostel, tout entier fait de sel et de bois de cactus. C’est bien beau tout ça, mais bon, c’est pas trop pratique par des températures de moins de 15 degrés, espèces de tarlas. Bois cactus = troué (là où étaient les épines). Sel = pas trop similaire à de la mousse isolante, hein !
  • ·         On fait une partie de Uno et on joue un peu aux cartes (du Québec ! Merci encore mom !), et puis c’est souper (poulet, patates, bananes au four (!), pêches dans le sirop pour dessert), et puis on file se coucher vers 9pm, crevés et (surtout) congelés.  

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